Dans le massif de la Soufrière, la randonnée sur la route de la Citerne, depuis la savane à Mulets et incluant le tour du cratère, offre plusieurs pôles d'intérêt. Elle permet de jouir d'innombrables superbes points de vue panoramiques à condition que la météo soit favorable. Elle permet aussi de découvrir la flore et la faune spécifiques du massif de la soufrière avec notamment de nombreuses espèces endémiques. C'est une randonnée facile et accessible à tous qui permet aussi de bénéficier d'une certaine fraîcheur. Elle est relativement courte mais répartie sur trois communes : Saint Claude, Gourbeyre et Capesterre Belle Eau.
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Paramètres :
Randonnée avec un départ aux Bains Jaunes : 6km aller/retour.
niveau = facile,
dénivelé : Le dénivelé entre les Bains Jaunes et la Savane à Mulet est d'environ 200 mètres. Le parcours depuis la savane à Mulets jusqu'à la Citerne est quasiment plat.
Concernant la durée, prévoir 2 à 3H pour faire les 4km de Savane à Mulets - Citerne aller/retour.
points de vigilance :
1- Consulter la météo avant de partir et ne faire cette randonnée que par beau temps. En cas de pluie, la visibilité est nulle et la randonnée perd une grande partie de son intérêt.
2- Prévoir 1,5 litre d'eau par personne, crème de protection solaire, casquette, chaussures de randonnées, coupe-vent et nourriture.
Descriptif :
Le départ de la randonnée est aux Bains Jaunes, mais nous limitons notre descriptif au parcours entre la Savane à Mulets et le Cratère de la Citerne.
Vue panoramique, depuis la Savane à Mulets, du dôme de la Soufrière, de l'Echelle et de la Citerne.
Vue, depuis la Savane à Mulets de l'archipel des Saintes avec en arrière-plan la Dominique.
A gauche sur le bord de la route de la Citerne, le gros Rocher de 1843. Une petite passerelle permet d'aller voir la Statue de la Vierge, située à l'arrière à mi-hauteur dans une cavité creusée dans le rocher.
De retour sur la route de la Citerne nous apercevons au fond le sommet de l'Echelle.
Comme nous le constatons sur l'image suivante, les bas cotés de la route ont été labourés et dégagés de toute végétation jusqu'à la citerne. Il est vrai que cette végétation était devenue envahissante, mais c'était aussi un terrain d'observation de la flore et de la faune. Même des plantes endémiques de la Soufrière ont été supprimées par ce nettoyage !
En avançant sur la route, nous laissons sur notre gauche le sentier qui va vers le col de l'Echelle. Nous arrivons ensuite dans une zone d'activité fumerollienne. Des deux cotés de la route, des trous dans la terre argileuse laissent s'échapper des fumerolles qui peuvent être brûlantes à la sortie. A cet endroit, l'air que nous respirons est très chargé de cette odeur soufrée très caractéristique du volcan de la Soufrière.
Plus loin sur la route notre horizon s'élargit. A droite, nous apercevons une autre zone d'activité fumerollienne. Au loin une vue partielle des Monts Caraïbes.
Sur la gauche de la route, un mur anti-éboulement, construit suite au tremblement de terre de novembre 2004, se végétalise avec du lichen.
Après le virage en épingle, sur 200 à 300m, on peut découvrir de beaux spécimens de plants d'herbe à pique bâtard ou herbe à lapin, Senecio lucidus.
Ensuite, nous arrivons sur une zone avec de nombreux plants de Fleurs Jaunes Montagne, Verbesina guadeloupensis qui est endémique du massif de la Soufrière.
Dans le virage à 90° près du départ du sentier vers le sommet de l'Echelle, il y a une belle concentration du Jonc des Hauts - Juncus guadeloupensis. C'est également une plante endémique du massif de la Soufrière.
Nous laissons sur notre gauche la route qui mène en 35 minutes au refuge de la Citerne.
Nous poursuivons vers le site des antennes hertziennes. Nous ferons le tour de la Citerne dans le sens des aiguilles d'une montre. Nous quittons temporairement la route pour nous approcher du cratère de la Citerne. Au fond du cratère nous apercevons le Lac Flammarion. Au premier plan sur le bord du cratère nous avons encore une belle touffe de Verbesina guadeloupensis avec ses fleurs jaunes.
Reprenant la route, nous avançons vers les bâtiments d'exploitation des pylônes support des antennes de transmission hertziennes.
En allant sur la gauche avant le premier bâtiment, nous bénéficions d'un beau point de vue sur Capesterre-Belle-Eau. Au milieu de l'image nous distinguons la retenue d'eau de Dumanoir.
En déplaçant notre regard légèrement sur la droite, nous voyons le Grand-Etang.
Et encore plus sur la droite, au milieu, l'Etang As de Pique et à droite les contreforts de la Madeleine.
Revenons sur la route et allons vers le bord du cratère. Nous avons devant nous le Lac Flammarion et en arrière-plan l'Echelle dont le sommet est sous les nuages.
Repassons sur la route et circulons parmi les bâtiments en prenant la direction de Moscou.
Nous découvrons un autre point de vue. Nous sommes en haut de la fameuse Trace des Poteaux qui conduit en ligne droite sur une pente raide vers Moscou. Ces poteaux supportent la ligne de moyenne tension qui alimente en électricité les stations hertziennes. Au fond de l'image nous avons le Gros Fougas.
Reprenons le tour du cratère de la Citerne.
Nous cheminons sur un sentier étroit au milieu d'une végétation très rabougrie dépassant rarement un mètre de hauteur. Différentes espèces se répartissent autour du cratère.
Ici nous voyons un regroupement de Lobelia stricta en fleurs.
Là nous avons des Mangles montagne, Clusia mangle, associés aux lycopodes, Lycopodium cernuum.
Plus loin une belle touffe de Verbesina guadeloupensis en boutons.
Lorsque les nuages se retirent, nous avons un superbe point de vue sur l'archipel des Saintes et la Dominique
En avançant nous voyons encore de beaux bouquets de Verbesina guadeloupensis, disputant l'espace aux fougères, ananas montagne et diverses autres plantes..
Sur ce tour du cratère, nous croisons le sentier de l'Armistice qui descend vers la Chute du Galion.
Ce croisement est aussi un beau point de vue vers les Monts Caraïbes et la ville de Basse-Terre.
Du même point d'observation, en tournant vers la droite nous avons la vue vers les sommets de la Soufrière et de l'Echelle.
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En avançant nous voyons des Lis-montagne, Irlbachia frigida, qui parviennent à s'extraire de la végétation environnante.
Il y également de belles touffes d'orchidées, Epidendrum patens, qui fleurissent de janvier à mai. Voir les fleurs sur la page Flore.
Les Palmistes montagne, Prestoea montana, sont rabougris comme l'ensemble de la végétation autour de la Citerne.
Pour terminer la boucle, une dernière vue du cratère de la Citerne et du lac Flammarion
et une vue d'ensemble de ce volcan dans son environnement.
Nous reprenons maintenant la route en sens inverse pour rejoindre notre point de départ, les Bains jaunes, en repassant par la Savane à Mulets.